Entrez dans mon univers
Je suis un chef de cuisine expérimenté qui s'attèle à la tâche ardue de vous instruire un maximum sur le contenu de nos assiettes.
Comment tout a débuté...
Fils de restaurateurs en Camargue, Il me semblait naturel de devenir cuisinier. Phénomène ancestral de mimétisme filial ou peut-être que je me voyais reprendre le flambeau, parce que mon père était cuisinier et que son père, Robert Ligron, était hôtelier ?
Cependant, depuis mes débuts de cuisinier, une petite voix me disait à voix basse que mes envies seraient de devenir formateur professionnel. Visiblement, celle-ci ne se trompait pas !
Mes parents tenaient le Restaurant Gargantua, lieu public qui avec les années devenait une table réputée de Lunel, petite ville de Camargue, dans le Sud de la France.
Bercé des chants des cigales, des écoles communales, de la garrigue, des amis d’enfance, du rugby mais aussi de tous ces chevaux de notre famille qui me donnaient à chaque fois l’impression d’aller loin, très loin…
La porte de ma chambre à coucher donnait directement dans la cuisine du restaurant où trônait mon Père, le Chef ! Sa grosse voix accentuait encore plus son autorité naturelle mais sa cuisine…
Sa cuisine était toujours si bonne…
Et puis il y a eu le départ pour « Le métier » à l’internationale et un jour d’août 1990…
Cependant, depuis mes débuts de cuisinier, une petite voix me disait à voix basse que mes envies seraient de devenir formateur professionnel. Visiblement, celle-ci ne se trompait pas !
Mes parents tenaient le Restaurant Gargantua, lieu public qui avec les années devenait une table réputée de Lunel, petite ville de Camargue, dans le Sud de la France.
Bercé des chants des cigales, des écoles communales, de la garrigue, des amis d’enfance, du rugby mais aussi de tous ces chevaux de notre famille qui me donnaient à chaque fois l’impression d’aller loin, très loin…
La porte de ma chambre à coucher donnait directement dans la cuisine du restaurant où trônait mon Père, le Chef ! Sa grosse voix accentuait encore plus son autorité naturelle mais sa cuisine…
Sa cuisine était toujours si bonne…
Et puis il y a eu le départ pour « Le métier » à l’internationale et un jour d’août 1990…

La Rencontre ; de celles qui vous marquent à jamais.
J’étais cuisinier à l’Ecole hôtelière de Lausanne en Suisse. Un soir, après le service, je ferme la cuisine et je m’assure que tout soit fermé. L’école est vide et mes pas résonnent dans les corridors lorsque…
J’entends quelqu’un crier : « Non, ne me tuez pas ! ».
Etant revenu depuis peu de la guerre du Liban, les reflexes prennent le dessus et je me dirige rapidement vers ce bruit. J’ouvre la porte de l’Aula, la salle de spectacle de l’EHL et je vois sur la scène bien éclairée, un de mes étudiants, Axel entrain de se faire étrangler par un professeur de cuisine charismatique a qui je n’osais adresser la parole qu’avec parcimonie, devant tant d’expérience et de prestige ; un monument de la cuisine internationale et professeur de cuisine à l’EHL : Vladimir Durussel.
Ils répétaient une pièce d’Emmanuel Roblès : « Montserrat ».
C’était magique pour moi, profane qui savait que vaguement ce que le mot « Théâtre » voulait dire. Sans m’en rendre compte, j’entrais dans cet univers qui ne me quittera plus.
Le Chef Durussel me regarda et me dit :
« Eh, toi le gnière (Le gars en expression vaudoise), tu as rien à faire ? Ben prends ce texte et lis-le car il nous manque un gnière. Tu seras « Moralès ».
C’est ainsi que je fus pris dans une formidable fusion professionnelle et émotionnelle qui durera jusqu’à son décès en novembre 2007… Départ dont je ne me remettrai jamais totalement car il me manque trop souvent… Je crois qu’il ne se passe pas un jour où je ne me demande pas comment il aurait réagit ou ce qu’il en aurait pensé…
Sacré Vladimir. On peut dire que tu as changé ma vie et fait de moi celui que je suis aujourd’hui.
Avec ton immense savoir et ton regard toujours malicieux tu avais cette vertu de pouvoir être mon Maitre professionnel mais aussi mon mentor, mon ami, mon copain et mon confident.
Lorsque tu es parti, j’avais organisé une soirée avec l’Amicale des cuisiniers vaudois en ta mémoire et j’avais tenté de sculpter ton buste en t’imaginant quand tu étais apprenti au Beau Rivage à Lausanne.
Pourquoi ? Car tu me disais toujours que le métier de cuisinier était le plus beau du monde mais que nos jeunes apprentis l’étaient tout autant ; que c’étaient eux notre futur.
Tu me manques tant…
J’entends quelqu’un crier : « Non, ne me tuez pas ! ».
Etant revenu depuis peu de la guerre du Liban, les reflexes prennent le dessus et je me dirige rapidement vers ce bruit. J’ouvre la porte de l’Aula, la salle de spectacle de l’EHL et je vois sur la scène bien éclairée, un de mes étudiants, Axel entrain de se faire étrangler par un professeur de cuisine charismatique a qui je n’osais adresser la parole qu’avec parcimonie, devant tant d’expérience et de prestige ; un monument de la cuisine internationale et professeur de cuisine à l’EHL : Vladimir Durussel.
Ils répétaient une pièce d’Emmanuel Roblès : « Montserrat ».
C’était magique pour moi, profane qui savait que vaguement ce que le mot « Théâtre » voulait dire. Sans m’en rendre compte, j’entrais dans cet univers qui ne me quittera plus.
Le Chef Durussel me regarda et me dit :
« Eh, toi le gnière (Le gars en expression vaudoise), tu as rien à faire ? Ben prends ce texte et lis-le car il nous manque un gnière. Tu seras « Moralès ».
C’est ainsi que je fus pris dans une formidable fusion professionnelle et émotionnelle qui durera jusqu’à son décès en novembre 2007… Départ dont je ne me remettrai jamais totalement car il me manque trop souvent… Je crois qu’il ne se passe pas un jour où je ne me demande pas comment il aurait réagit ou ce qu’il en aurait pensé…
Sacré Vladimir. On peut dire que tu as changé ma vie et fait de moi celui que je suis aujourd’hui.
Avec ton immense savoir et ton regard toujours malicieux tu avais cette vertu de pouvoir être mon Maitre professionnel mais aussi mon mentor, mon ami, mon copain et mon confident.
Lorsque tu es parti, j’avais organisé une soirée avec l’Amicale des cuisiniers vaudois en ta mémoire et j’avais tenté de sculpter ton buste en t’imaginant quand tu étais apprenti au Beau Rivage à Lausanne.
Pourquoi ? Car tu me disais toujours que le métier de cuisinier était le plus beau du monde mais que nos jeunes apprentis l’étaient tout autant ; que c’étaient eux notre futur.
Tu me manques tant…
